Florent Caillol est né à La Ciotat (13) le 1er avril 1981. A cette époque, la télévision est dans tous les foyers et déverse un mélange d’images qui construisent une vision du monde mercantile et violente. A coups de publicités, de films de guerres et de journaux télévisés qui montrent les différents conflits à travers la planète comme la guerre du Golf en direct, les enfants sont confrontés à une certaine réalité qu’ils subissent sans avoir les clefs pour la décrypter. La fiction se mêle à la réalité et créée une confusion dans des cerveaux qu’on cherche à formater grâce à des interfaces de plus en plus nombreuses et perfectionnées. Dans ce contexte, Florent Caillol partage son enfance entre télévision et mimétisme de ce qu’il voit en jouant à la guerre avec des armes qu’il se confectionne. Après l’obtention de son baccalauréat il entre au Beaux-arts de Toulon en 2000 où il expérimente tous les outils mis à sa disposition. Très vite il est attiré par le volume qu’il expérimente en se confrontant physiquement à lui. Le combat avec la matière devient sa ligne directrice. C’est sur ce thème qu’il passe et obtient son DNAP en 2003. Le 11 septembre 2001 engendre à travers le monde une paranoïa sécuritaire relayée par les médias, les élections présidentielles en France surf sur le discours de l’insécurité et d’autres pays européen que la France sont rongés par l’extrême droite. C’est dans ce climat, que Florent Caillol entame sa réflexion sur les systèmes sécuritaires mis en place à divers niveaux de notre société. Il oriente donc son travail vers la protection de son corps en se fabricant des armures, des abris, des terriers avec des système de défenses et de surveillances à travers des installations et des vidéo-performances. En 2005, il présente à son DNSEP qu’il obtient avec mention du jury, une installation labyrinthique dans laquelle il plonge ses visiteurs dans un univers kafkaïen remplit d’expériences à vivre où les visiteurs sont sur le territoire hostile de « Florent Caillol, propriétaire de La Propriété ». Chacun est surveillé et contraint d’agir selon les souhaits de ce propriétaire paranoïaque qui ne laisse aucune initiative à ses invités afin de maîtriser leurs moindres faits et gestes. Car la protection de La Propriété est primordiale. Cette installation est une satyre de notre société qui devient de plus en plus autoritaire et sécuritaire et qui si on n’y prend pas garde pourrait devenir totalitaire en imposant dans le réel un modèle humain et social idéal. Depuis il axe tout son travail sur différents systèmes de protection basés sur l’observation de son environnement. Pour lui la protection passe soit par la construction de barrières entre la zone à protéger et l’agresseur, soit par la dissuasion, soit par l’attaque. Ces trois systèmes pouvant être combinés et renforcés par la surveillance. Ces recherches ont pour lui un lien avec ses jeux d’enfances. Car notre société conditionne sa jeunesse dès le plus jeune age à se méfier et à se défendre de son environnement tout en s’y adaptant. Ce vaste champ de recherches amène Florent Caillol sur une production plastique variée en passant de la sculpture à la performance, de l’installation à la vidéo et de l’infographie au son. Il présente le fruit de ses investigations lors d’expositions personnelles ou collectives. Comme l’installation infographique « Attention !? » où il énumère sous forme de pictogrammes les multiples dangers (réels ou fantasmés) dont il faut se protéger au sein de notre société qu’il mettra en place à la biennale européenne de Nîmes, à Kaunas en Lituanie, à Varsovie et à Edimbourg. Sa vidéo « Ballet numérique » où il se bat avec sa caméra lors d’une performance trouvera place dans les sélections des Rencontres internationales Paris/Berlin, Jeune Création, la Biennale de la Jeune Création d’Europe et de Méditerranée à Bari (Italie) ou encore à Pulsar à Caracas (Venezuela). Dernièrement il installa trois grosses catapultes qui faisaient face à l’arsenal naval de Toulon sur le parvis d’un fort militaire de la rade toulonnaise. Il réalisa également à des performances en public où il construisit des forteresses sans sortie autour de lui avec soit des briques à Paris dans une ancienne briqueterie, soit des pains de glace à Carnoules lors du festival de la glace soit des tôles cousues avec du câble d’acier à Béziers.
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